Miami
Miami beach. Il fait 25°. Le ciel est nuageux et il y beaucoup de vent. Les gens courent, marchent, font du vélo sur la promenade, le long de la plage. Des corps déambulent poussés par le désir de faire admirer leur musculature et leur formes, naturelles ou pas. Nous sommes dimanche matin et les terrasses se remplissent. Les ventilateurs tournent, même sur celles-ci. A l'intérieur l'air conditionné maintient une température polaire et brûle inutilement nos énergies fossiles. Contradiction totale, dans cette région au climat tropical, on ne peut déjeuner ou dîner en tenue estivale dans un restaurant au risque d'être totalement glacée en fin de soirée.
Aujourd'hui la rue qui longe la plage est bordée de barrières métalliques. A midi se tiendra la « Gay, lesbian, bisexual and transgender parade ». Un évènement annuel, haut en couleurs, prétexte aussi à des expositions et des minis festivals, une sorte de mardi gras un peu dévoyé qui génère maintenant du business en attirant locaux et touristes.
Hier, le soir de leur arrivée, elle n'a pu résister et a demandé un NY steak totalement décadent. Mais malgré sa saturation de mauvaises graisses, elle s'est laissée tenter. Ce matin, elle déniche sur la carte un petit déjeuner léger afin de ne pas transformer ce séjour en désastre calorique. Ici, on peut manger pour très peu d'argent, de tout et à toute heure. Impression fascinante et dangereuse qui fait croire à une abondance trompeuse.
Miami beach, consommation 24/24, paradis factice dans un monde que l'on dilapide, symbole de notre civilisation occidentale qui brûle la chandelles par les deux bouts. L'impression si forte d'être dans une bulle prête à éclater. Une bulle qui se fendille mais que ce pays, avec sa fantastique capacité à rebondir, peut aider à colmater s'il se réveille à temps.
Peinture : « Le monde en équilibre » Linda S. link
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